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La mort des amants
La mort des amants
Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d'étranges fleurs sur des étagères,
Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux.
Usant à l'envi leurs chaleurs dernières,
Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.
Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux ;
Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes.
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Par Angedu80 le 12 Octobre 2017 à 19:52
Je suis avec toi sur la terre des morts
Sur la terre la plus réelle sur la terre la plus amère
Et c’est peut-être ma seule victoire
De penser qu’elle ne m’est plus étrangère
La terre si vieille où j’ai vécu
Comme un mendiant dans la déchéance
Terre surréelle irréelle et surréelle
Dans une immense fournaise de désirs et
d’existences pétrifiées
Terre où je me reconnais
Parmi ceux qui les premiers ont aiguisé les silex
Un vieux geste
Comme celui que j’ai retrouvé pour t’aimerJacques Marie Prevel.
La mort des amants
Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d'étranges fleurs sur des étagères,
Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux.
Usant à l'envi leurs chaleurs dernières,
Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.
Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux ;
Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes.Charles Baudelaire
1821 1867
Ici sera ma tombe, et pas ailleurs, sous ces trois arbres.
J’en cueille les premières feuilles du printemps
Entre un socle de granit et une colonne de marbre.J’en cueille les premières feuilles du printemps,
Mais d’autres feuilles se nourriront de l’heureuse pourriture
De ce corps qui vivra, s’il le peut, cent mille ans.Mais d’autres feuilles se nourriront de l’heureuse pourriture,
Mais d’autres feuilles se noirciront
Sous la plume de ceux qui content leurs aventures.Mais d’autres feuilles se noirciront
D’une encre plus liquide que le sang et l’eau des fontaines :
Testaments non observés, paroles perdues au-delà des monts.D’une encre plus liquide que le sang et l’eau des fontaines
Puis-je défendre ma mémoire contre l’oubli
Comme une seiche qui s’enfuit à perdre sang, à perdre haleine ?Puis-je défendre ma mémoire contre l’oubli ?
Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères, Des divans profonds comme des tombeaux, Et d'étranges fleurs sur des étagères, Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux. Usant à l'envi leurs chaleurs dernières, Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux, Qui réfléchiront leurs doubles lumières Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux. Un soir fait de rose et de bleu mystique, Nous échangerons un éclair unique, Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux ; Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes, Viendra ranimer, fidèle et joyeux, Les miroirs ternis et les flammes mortes.
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