• Dieu accueillera en lui la vie, l'âme et l'esprit

     

       

    Dieu accueillera en lui la vie, l'âme et l'esprit

    Dieu accueillera en lui la vie, l'âme et l'esprit

    Dieu accueillera en lui la vie, l'âme et l'esprit

     

    Dieu accueillera en lui la vie, l'âme et l'esprit

    Pendant toute mon enfance, j'ai entendu citer la parole de l'Évangile sous la forme: "Que sert à l'homme de gagner l'univers; s'il vient à perdre son âme" (Matthieu 16,26). Elle est mieux traduite : "s'il vient à se perdre lui-même", ou : "s'il le paie de sa propre vie". De même, le grand paradoxe évangélique : "Celui qui veut sauver sa vie la perdra, celui qui l'aura perdue à cause de moi la retrouvera" était difficilement compréhensible lorsque le mot psychè était traduit par âme (Matthieu 16,25 et parallèles). Et lorsque Jésus dit qu'il est "venu payer de sa vie (de sa psychè) la libération d'un grand nombre", on comprend bien sûr qu'il est venu se donner lui-même en rançon - et non pas donner son "âme" (Matthieu 20,28).

    Après ce long détour, revenons à cet "après" de la mort qui vous préoccupe. La parole de Jésus peut nous servir de guide, lorsqu'il dit sur la croix : "Père, entre tes mains, je remets mon esprit." De même qu'il donne sa vie, sa néfesh (la mort sur la croix "pour nous les hommes et pour notre salut"), il remet son esprit, sa rouah, entre les mains du Père, dans l'abandon, la confiance et l'espérance. Si vous vous demandez ce qui restera après votre mort, j'ai envie de répondre de manière provocante : rien, il ne vous restera rien, ni corps, ni âme, ni esprit, ni conscience ! N'espérez pas sauver votre vie sans accepter de la perdre. Mais Dieu à qui vous remettrez votre souffle, Dieu, nous l'espérons, accueillera en lui la vie, l'âme et l'esprit que vous aurez donnés dans le service des autres et remis avec confiance à sa tendre miséricorde.

    Dieu accueillera en lui la vie, l'âme et l'esprit