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Ce que nous devenons après la mort est un bien grand mystère. Le mot même après, qui suggère l'idée d'une continuité temporelle, est mal adapté pour parler de l'éternité (même si l'éternité n'est évidemment pas moins que le temps, si je peux dire). Quant aux mots âme et esprit, ils n'ont pas, dans le vocabulaire hébraïque, le même sens qu'en français. Pour l'homme occidental, le dualisme grec apparaît comme évident pour parler de l'être humain : il est évidemment composé d'un corps et d'une âme. "Après la mort", le corps va en terre et l'âme est accueillie par Dieu. L'homme de la Bible ne raisonne pas ainsi parce qu'il ne connaît pas ce dualisme. Faisons un petit détour par les mots de la Bible. Un peu compliqué, peut-être ? Mais pas inutile, j'espère.
Une étymologie riche et complexe
Le mot rouah (vent, souffle, esprit) est un mot hébreu très riche et complexe. C'est d'abord le vent, un des éléments de la nature, vent de tempête ou brise légère, "dont on ne sait ni d'où il vient ni où il va" (Jean 3,8). Quand il est question de l'être humain, c'est la respiration, le souffle, la force et l'énergie vitale. Présent à la création, le souffle de Dieu (son Esprit) est, en quelque sorte, le lien vital entre Dieu et l'homme. Il sera présent à la nouvelle création annoncée par Ezéchiel : "Je mettrai en vous mon propre Esprit" (36,27).
Le mot hébreu néfesh (qui est souvent traduit par âme) risque bien d'être entendu à contresens. Il est, dans cette langue, très polysémique: âme, être vivant, vie, désir, relation à soi... Il dit la personne entière et peut être un substitut du pronom personnel. Par exemple, lorsque le psalmiste dit : "Mon âme a soif de Dieu", il exprime le désir de tout son être (42,3). Il est possible de traduire : "J'ai soif de Dieu". Pendant très longtemps, les traductions françaises ont employé systématiquement âme pour néfesh (et pour le grec psychè).
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Angedu80 dans
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23 Mai 2019 à 18:26
Être conscient après la mort, c’est désormais du domaine du possible selon une équipe de scientifiques de l’Université de Southampton, au Royaume-Uni. Durant quatre ans, ils ont mené une étude sur 2.060 patients ayant subi un arrêt cardiaque.
Une étude dont les résultats surprenants révèlent que près de 40% des survivants ont décrit une sensation étrange de conscience alors qu’ils étaient en état de mort clinique, avant que leur cœur se remette à battre. Selon les experts, même quand le cerveau a cessé de fonctionner et que le corps est cliniquement mort, la conscience peut se poursuivre. 40% de ceux qui ont survécu à leur arrêt cardiaque évoquent d’ailleurs une sensation étrange de conscience.
Conscient même en état de mort clinique
«Les preuves suggèrent que, dans les premières minutes après la mort, la conscience n'est pas annihilée. Nous ne savons pas si elle s'estompe ensuite mais directement après la mort, la conscience n’est pas perdue», explique au Daily Mail le Dr Sam Parnia, qui a mené cette étude. Les scientifiques ont notamment recueilli le témoignage d’un Britannique, un travailleur social âgé de 57 ans qui, alors qu’il était en arrêt cardiaque, explique avoir quitté son corps et assisté à sa résurrection depuis le coin de la pièce. L’homme, en état de mort clinique pendant trois minutes, a ensuite été capable de raconter de manière assez détaillée les soins qu’il a reçus et le bruit des machines autour de lui.
Des souvenirs réels
Pourtant, «nous savons que le cerveau ne peut pas fonctionner quand le cœur a cessé de battre», rappelle le Dr Parnia. «Mais dans ce cas, l’état de conscience semble s’être poursuivi durant les trois minutes où le cœur du patient avait cessé de battre, alors que le cerveau «s’éteint» généralement dans les 20 à 30 secondes après que le cœur a cessé de battre», explique-t-il. Les résultats de l’étude sont donc «importants», sachant que jusqu’à présent, les médecins «supposaient que les expériences relatées de vie après la mort étaient en réalité des hallucinations survenant soit avant que le cœur se soit arrêté, soit après que le cœur a été redémarré avec succès», poursuit-il, mais pas une expérience correspondant à des «événements réels lorsque le cœur du patient ne battait plus». D’autant que dans le cas présent, «les souvenirs racontés étaient compatibles avec les faits», déclare le scientifique.
39% des patients interrogés dans le cadre de l'étude se rappellent avoir eu conscience de ce qui leur arrivait, sans pour autant se souvenir des moindres détails. «La mort n'est pas un moment précis mais un processus potentiellement réversible, qui survient après une maladie grave ou un accident et qui fait que le cœur, les poumons et le cerveau cessent de fonctionner. Lorsque l'on tente d'inverser ce processus, on parle d'«arrêt cardiaque. Mais si on n'y parvient pas, on parle de mort», conclut le Dr Parnia, qui rappelle qu’avec cette étude, les scientifiques ont voulu analyser «objectivement» ce qui se passe après la mort.
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