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    “Tristesse” – Alfred de Musset

    J’ai perdu ma force et ma vie,
    Et mes amis et ma gaîté ;
    J’ai perdu jusqu’à la fierté
    Qui faisait croire à mon génie.

    Quand j’ai connu la Vérité,
    J’ai cru que c’était une amie ;
    Quand je l’ai comprise et sentie,
    J’en étais déjà dégoûté.

    Et pourtant elle est éternelle,
    Et ceux qui se sont passés d’elle
    Ici-bas ont tout ignoré.

    Dieu parle, il faut qu’on lui réponde.
    Le seul bien qui me reste au monde
    Est d’avoir quelquefois pleuré.

     

     

     

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    Le Colisée

    On admire toujours, sous le beau ciel romain,
    Ses vieux gradins massifs et ses hautes arcades,
    Flots de pierres pareils aux immenses cascades
    Que l'hiver boréal suspend sur son chemin.

    Les Césars orgueilleux, d'un signe de la main,
    Faisaient défiler là de fières cavalcades ;
    Ils faisaient s'élancer, de leurs mille embuscades,
    Les fauves qu'appelait le grand peuple inhumain.

    L'amphithéâtre est vide. Un vent d'amour soupire
    En passant sur l'arène où grondaient les lions,
    Où les bourreaux tuaient les saints par millions.

    Les siècles ont broyé le merveilleux empire,
    Et la croix a vaincu les autels des faux dieux,
    Mais ton génie, ô Rome ! est toujours radieux.
     

     

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